Comment passer de la sieste au temps calme pour votre enfant ?

temps calme

Nos enfants grandissent vite… Les habitudes changent vite… Et un jour, le fameux rituel de la sieste disparait… Alors que faire ? Devons-nous tirer un trait définitif sur la sieste de nos petits ? Ah oui, il parait qu’existe le temps calme ? Mais ça ne va jamais fonctionner ! Vous avez tout de même envie d’essayer ? Je pense que vous avez raison ! Alors comment passer de la sieste au temps calme ?

Car oui le temps calme peut tout à fait fonctionner. Mes jumeaux ont peu à peu arrêté la sieste vers leurs 3 ans, après leurs entrées en école maternelle. Pourtant, nous sentions qu’ils avaient encore besoin d’un moment de repos. Et plus de 2 ans après, le temps calme fonctionne encore et est devenu un nouveau rituel. Bien sur, il y a des ratés, des jours où le temps calme fonctionne très moyennement ! Mais dans 90% des cas, mes enfants prennent du plaisir à ce temps calme. Et aussi bien pour les enfants que pour les parents, passer de la sieste au temps calme fait du bien à la famille ! Je vous explique tout dans cet article.

Qu’est-ce qu’un temps calme ?

temps calme enfant

Commençons déjà par bien préciser ce qu’est un temps calme. Il est évident que l’on ne peut forcer un enfant à dormir. S’il n’en a pas besoin, cela ne sert à rien de le pousser à dormir, cela ne fonctionnera pas.

Le temps calme est une très bonne alternative et une bonne transition après la période où la sieste est encore de mise. Un temps calme est un moment où l’enfant n’a pas (ou très peu) d’interactions (que ce soit avec la fratrie ou les parents). C’est un moment où l’enfant est seul, sur une activité douce. Le temps calme se déroule généralement en début d’après-midi. La durée peut varier mais elle tourne généralement autour d’1 heure. Chez nous, le temps calme dure généralement 1h30.

Evidement, c’est à chaque parent de trouver la bonne durée en fonction du besoin de l’enfant. C’est, comme souvent, une histoire de curseur. Une durée trop courte ne permettra pas à l’enfant de se reposer. Une durée trop longue peut générer chez l’enfant de l’ennui (même si l’ennui peut être bon ! ) et donc l’amener à considérer le temps calme comme une contrainte.

Pourquoi c’est important (pour l’enfant et les parents)

Pour les grands comme pour les petits, une journée est intense ! Il se passe souvent plein de choses. On a beaucoup d’interactions, de sollicitations, on échange, on joue. On est aussi tous traversé par des émotions qui nous pompent parfois pas mal d’énergie. Le temps calme est un moment de pause dans la journée. Il permet à chacun de redescendre l’intensité de la journée. Il fait du bien. Et il permet de se donner toutes les chances de poursuivre la journée plus calme, en évitant l’accumulation de tension. 

La fin de journée, souvent propice à la décharge émotionnelle, est un peu plus douce grâce à ce moment de repos.

Pour l’enfant, le temps calme permet… de se calmer tout simplement ! C’est un moment où il est moins stimulé. Son corps et son cerveau baissent en activité. Et si vous avez une fratrie (ou des jumeaux), cela permet à chacun de respecter ses besoins (qui ne sont pas forcément les mêmes, qu’ils aient le même âge ou pas).

Pour les parents, le temps calme est aussi une parenthèse sur une journée. On met un peu la journée sur pause. Cela permet soit de souffler un peu (voire de dormir 😉 ), soit d’avancer sur les tâches du quotidien sans être interrompu toutes les 3 minutes. Et clairement, on remplit durant ce temps calme de début d’après-midi notre réservoir à patience qui s’est déjà bien vidé depuis le début de la journée.

Passer de la sieste au temps calme en pratique : quand, où?

temps calme

Comme souvent en parentalité, il n’existe pas de règle absolue. Tout s’adapte en fonction de la personnalité unique de chaque enfant.

De manière générale, un enfant arrête la sieste autour de ses 3 ans. Mais encore une fois, cela dépend vraiment de chaque enfant. Ma fille a par exemple eu besoin de faire la sieste jusqu’à ses 4 ans et demi quand mon fils a arrêté vers ses 3 ans et demi. Pour réussir à identifier les moments où la sieste n’est plus nécessaire pour votre enfant, vous pouvez observer deux points : 

  • Votre enfant ne s’endort plus systématiquement à chaque sieste
  • Votre enfant peut « sauter » une sieste sans que cela ne soit trop compliqué à gérer pour lui

En ce qui concerne l’endroit du temps calme, il s’agit, en fonction de ce que vous pouvez faire, « d’isoler » l’enfant. C’est à dire de le laisser seul, sans interaction. Le lieu est essentiel pour que le temps calme fonctionne. Cela peut être un lieu avec des coussins dans lesquels votre enfant va se blottir. Dans l’idéal, le lieu du temps calme ne doit pas être le lieu avec tous les jouets de l’enfant… Car là, il va forcément être tenté de jouer non stop et pas du tout de se reposer ! Un peu comme si vous étiez dans un resto avec tous vos plats préférés devant vos yeux sans pouvoir les manger !

N’hésitez pas non plus à diminuer l’intensité de la lumière dans l’endroit où se déroule le temps calme. Privilégiez une lumière douce ou des volets partiellement fermés.

Si vous avez une fratrie qui est dans la même chambre, essayez de les mettre dans des chambres séparées lors du temps calme. Pour mes jumeaux, qui dorment dans la même chambre, l’un reste dans leur chambre, l’autre dans la chambre des parents. Et cela permet à l’un de dormir et à l’autre de jouer calmement et seul.

La posture des parents à adopter : on y croit !

Comme souvent dans la mise en place de nouveaux rituels, le succès dépend de plusieurs points :

  • Etre soi-même convaincu. Pour convaincre vote enfant des bénéfices du temps calme, commencez par y croire vous mêmes. On le sait, les enfants sont des éponges. Et déjà de fins négociateurs. S’il sent que vous n’y croyez pas vraiment ou qu’il a le moyen d’échapper au temps calme pour rester avec vous, cela diminue fortement les chances de réussite. Je ne dis pas que la mise en place de ce nouveau rituel sera facile. Chez nous, cela n’a pas de suite fonctionné. Mais on s’est accroché et ce temps calme calme est devenu une nouvelle habitude familiale
  • Ce n’est pas une punition. Il est essentiel, à mon sens, de faire comprendre à l’enfant que ce n’est pas une punition du tout. Passer de la sieste au temps calme est une évolution naturelle. C’est un moment pour lui. L’enfant va être dans son monde. Et grâce à ce temps calme, il va pouvoir encore mieux profiter du reste de la journée !
  • Expliquer. Vous le savez, je crois fondamentalement que nos enfants nous comprennent très bien. Même s’ils ne saisissent pas toutes les nuances, ils comprennent l’intention. Pour réussir à passer de la sieste au temps calme, il est nécessaire de bien expliquer à l’enfant ce nouveau rituel. Lui expliquer qu’il n’est pas obligé de dormir s’il n’en a pas envie. Que ce temps calme est un temps de repos, juste pour lui/elle. Lui expliquer comment cela va se passer. Et surtout, lui préciser le cadre de fonctionnement (on en parle juste après)
  • Ancrer dans le temps. Comme chaque habitude, il est parfois nécessaire de la répéter. Pour qu’elle s’ancre dans le quotidien. Sur les premières fois, il y a de fortes chances que votre enfant tente de sortir de sa chambre. Tenez bon ! Remettez le dans sa chambre calmement mais fermement. Et toujours en lui expliquant le pourquoi du comment 😉

Le cadre du temps calme

gestion du temps en famille

L’importance du cadre est primordial pour réussir à passer de la sieste au temps calme. Voici quelques clés du cadre que nous avons posé et qui nous ont aidé à réussir la transition : 

  • Expliquer à l’enfant que même s il n’a plus besoin de la sieste, il a besoin de se reposer. Mais sans dormir. Ne pas hésiter également à préciser VOS besoins. Car oui, un parent a aussi des besoins qu’il est important de respecter (c’est ce que j’appelle la « parentalité juste« ). « Maman va aussi faire un temps calme sur le canapé » ou « Papa va lire un livre tranquillement ».
  • Préciser à l’enfant que vous ne l’abandonnez pas ! Pour éviter qu’il s’imagine que vous allez en profiter pour partir, dites lui où vous serez durant votre temps calme.
  • Indiquer la durée du temps calme. Pour les aider à se représenter la durée du temps calme, nous avons installé une horloge dans la chambre. Et nous leur montrons à quelle heure le temps calme se termine. Et n’hésitez pas à lui préciser que s’il sort de la chambre, vous l’y remettez. Evidement, si l’enfant est propre, dites lui bien qu’il peut en sortir pour aller aux toilettes !
  • Expliquer à l’enfant que le temps calme est un temps de silence. Il ne doit donc pas vous solliciter. Un des objectifs du temps calme est de limiter les interactions. Evidement, l’enfant a le droit de parler (ou de chanter) mais le plus doucement possible…
  • Proposer des activités douces. Un enfant a souvent peu l’habitude de rester seul. A part pour dormir. Pour le rassurer, vous pouvez lui proposer des activités douces et à réaliser en autonomie durant son temps calme (on en reparle juste après).

Il se passe quoi durant le temps calme ?

L’objectif de ce moment de pause est de limiter l’intensité de l’activité. Pour que ce temps calme fonctionne, je vous invite à guider votre enfant. Chez nous, le temps calme est essentiellement dédié aux livres. Oui ils ne lisent pas ! Et pour autant, mes jumeaux aiment se plonger dans des livres, à regarder les images et à se raconter une histoire. Pour cela, nous choisissons ensemble 4 ou 5 livres.

Si une petite table est disponible dans l’endroit du temps calme, ils peuvent aussi dessiner. Enfin, vous pouvez aussi mettre à leur disposition quelques jouets mais en étant attentif sur votre choix ! Privilégiez des jeux calmes, comme des légos ou des poupées par exemple. Evidement, ces suggestions ne sont pas exhaustives. C’est à chaque parent d’imaginer les bonnes activités en fonction de ce qu’est l’enfant. Mais de manière générale, évitez les écrans sur ce moment. Ils ont plus tendance à exciter qu’à calmer !

Désormais, mes enfants ont un peu plus de 5 ans. Le temps calme existe toujours mais il a évolué. Il arrive encore (très rarement) à ma fille de dormir 1h. Mais de manière générale, ils sont chacun dans une chambre avec des livres. Ce temps dure généralement 45mn. Passé ce temps, ils ont le droit de se retrouver et de jouer ensemble… mais toujours calmement ! 

Avec plus de deux ans de recul sur le temps calme, je crois vraiment aux bienfaits de cette habitude. Je vois nettement la différence entre les journées où il y a eu temps calme et celles où nous l’avons zappé. Mes enfants sont bien plus sereins… et les parents aussi ! Le temps calme est, selon moi, un vraiment moment ressourçant pour toute la famille.

Et vous ? Avez vous d’autres astuces à partager pour passer de la sieste au temps calme  ?

Positivons, partageons et commentons ci dessous !

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