Papa solo et entrepreneur : comment Douglas relève le challenge ?

papa solo et entrepreneur

Dans la vie, chacun a ses propres moteurs pour avancer. Ceux de Douglas, 42 ans, s’appellent la motivation, l’énergie et la passion. Se retrouvant papa solo de deux jeunes enfants, il décide de ne pas pour autant sacrifier son envie d’entrepreneuriat. Ni ses passions du sport et de la musique qui l’animent profondément et nourrissent son rôle de papa solo et entrepreneur. Mener deux projets (papa et entrepreneur) de front, oui c’est possible ! Portrait d’un papa à la forte intensité qui inspire un profond respect.

La découverte d’un nouveau monde

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Il a 22 ans quand Douglas rencontre celle qui deviendra sa femme. De cette union naitront deux enfants, Darcy, six ans aujourd’hui, et Maximilian trois ans, après 12 années de vie à deux. Cette ré-organisation familiale est une épreuve et rapidement la femme de Douglas exprimera le manque de temps pour sa carrière et pour elle. Il y a bientôt deux ans, le couple ne tient plus et la séparation est inévitable. Et fait plutôt rare dans notre société, c’est Douglas qui prend la garde des enfants, son ex-femme les voyant un week-end sur deux. Une nouvelle ère débute. « C’est un moment violent, tu te retrouves du jour au lendemain seul avec les enfants. J’avais une croyance que c’était un mauvais moment à passer puis que ça irait mieux rapidement après. Mais non, j’étais naïf. La vie n’est plus tout à fait la même. Avec le temps, ça passe, tu apprends à vivre avec cette nouvelle situation ».

Du jour au lendemain, toute la responsabilité est transférée sur Douglas. « Cela prend du temps d’appréhender la solitude, surtout la solitude parentale. Quand tu dis non à tes enfants, qu’il y a des crises, tu es seul à gérer. Tu apprends à ne plus te retourner pour dire « aide-moi ». J’ai mis un peu de temps à comprendre que j’étais un parent qui gérait seul ». Et Douglas comprend que le temps est finalement son allié. Que le temps est un vecteur d’apprentissage. « Je suis passé par des petites « catastrophes » qui ont été nécessaires pour mieux régler le quotidien. J’ai eu besoin de me sentir un peu « à la rue » pour avancer ».

L’équilibre papa solo et enfants

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Quand on devient papa solo, on est confronté simultanément à deux chantiers, à deux typologies de besoins parfois opposés. Les siens et ceux des enfants. Tout comme Laurent , Douglas comprend qu’il « est d’abord nécessaire de penser à soi avant de s’occuper des enfants. Il me parait primordial de prendre soin de soi, de ne plus en vouloir à l’autre parent. ».

S’occuper des enfants n’a pas été une difficulté pour le papa. « J’ai toujours été dans la logistique, dans la présence. J’ai été confronté dès la naissance de mes enfants à la charge mentale. Ceci n’a donc pas changé». Cependant, les besoins de ses fils ont évolué. « Ils n’ont pas demandé à être sur-protégés. Certes, ils ont manifesté le besoin d’un cadre, d’une présence mais pas beaucoup plus. Ils demandent juste à vivre leurs vies… ». Il faut aussi apprendre à gérer le regard sur ce rôle de papa solo, situation peu courante.

 

De papa salarié…

Le regard des autres, Douglas a l’habitude de le mettre à distance. Douglas fait une partie de son début de carrière dans le retail. Et être un papa salarié impliqué auprès de ses enfants engendre des remarques… « J’étais un homme de 36 ans qui ne trainait pas au bureau le soir car je gérais mes fils. Quand tu as des responsabilités, on attend beaucoup de toi dont de la présence. Moi mon emploi du temps était aussi rythmé par mes enfants. On pointait mon manque de disponibilités et c’est vrai que je n’étais pas complètement disponible ».

Etre un papa impliqué n’est (malheureusement) pas encore la norme et Douglas l’entend aussi bien de la bouche des hommes que des femmes. « J’ai entendu des « tu fais la maman », des « tu fais un job alimentaire et donc tu n’as pas d’ambition puisque tu t’occupes des enfants ». L’effet pervers est aussi, pour Douglas, d’être surtout perçu pour son rôle de père. « Tout le monde me parlait de leurs enfants. J’ai compris que je n’étais plus crédible, que j’étais perçu « juste » comme un parent ».

Cette situation fait ressurgir une envie un peu enfouie… Celle de devenir entrepreneur et de monter sa propre structure.

… A papa entrepreneur

papa solo et entrepreneur

Après six mois d’incubation, Douglas devient officiellement entrepreneur en Janvier 2018. Il fonde WHIP UP, un Cabinet de conseil et centre de recherche spécialisé dans les problématiques de motivation en entreprise. Et être un papa solo et entrepreneur au quotidien demande de la motivation ! « Chaque jour, je me dis que je suis en zone de risque. Mais j’ai développé un concept innovant, j’y crois et je veux le développer ».

Et avec deux enfants à charge, des ajustements sont forcément nécessaires. « Chaque jour, je suis face à des choix. Vais-je passer la soirée à cet after-work ou je passe la soirée avec mes enfants et je peux alors passer à côté de belles opportunités professionnelles… Puis avec le temps, j’ai appris à relativiser, à être plus efficace, à structurer les choses et à aller droit  au but ».

Etre entrepreneur n’est, quoiqu’il en soit, presque pas un choix pour Douglas. « C’est une envie profonde que j’ai besoin de réaliser. J’ai d’abord pensé monter une activité autour du sport puis finalement, c’est le levier de la motivation qui m’est apparu comme une évidence ». Et Douglas étant un homme créatif plein de ressources, il sait combiner les deux. « Cet été, j’ai testé les outils que j’ai développé chez WHIP UP, ma structure, avec un challenge : 5 cols mythiques du Tour de France à vélo en 5 jours. Pour justement tester quels leviers de motivation se mettent en place en situation un peu « extrême » où l’on flirte avec ses limites. »

Prendre soin de soi et de ses passions

Papa solo et entrepreneur

Pour réussir à être un papa solo et entrepreneur, Douglas souhaite ne pas s’oublier pour ainsi être toujours dans la bonne énergie. Il le clame haut et fort « Même en tant que papa solo, il faut vivre sa vie et laisser les enfants vivre la leur ! ». Alors il arrive à dégager un peu de temps pour ses passions, même si « c’est parfois la galère ! » : le sport et la musique. « J’arrive à faire 5 heures de sport par semaine, c’est souvent dans ces instants que je trouve mes idées d’entrepreneur ! Parfois, je cours le soir, autour de l’appartement, jamais à plus de 300 mètres et je laisse un téléphone aux enfants. Je m’adapte ! ».

L’autre passion de ce Poly-Artist, c’est la musique sous toutes ses formes, la guitare et les mots. « J’ai beaucoup écrit dont un recueil de poèmes. Avec un ami, je voudrais écrire un concept-album autour de ces poèmes. Ce sont des projets qui m’aident à être dans l’acceptation de ma créativité artistique ».

Un nouvel homme

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Douglas sait ce qu’il souhaite transmettre à ses enfants. « Je suis Franco-américain et mon ex-femme a des origines allemandes (d’où les prénoms de mes fils). Transmettre mes racines, d’où on vient est important pour moi… et pour eux. Il ne s’agit pas de vivre en fonction de l’histoire mais ré-enraciner mes enfants leur fait définitivement du bien ». Et pour ce papa solo et entrepreneur, la valeur travail est forcément importante : « Je veux leur montrer l’exemple d’un papa qui se réalise ».

Ses enfants ont aussi trouvé leurs marques dans cette nouvelle vie. En témoigne cette anecdote entre Douglas et Maximilian, son plus jeune fils. « Je lavais les vitres et Maximilien me demande de le faire avec moi. Je le vois s’appliquer et prendre du plaisir, ce qu’il me confirme. Et quand je lui demande pourquoi il aime ça, il me répond « Je suis avec mon papa » ». Tout simplement…

Près de deux ans après sa séparation, Douglas s’est inventé une nouvelle vie. « Aujourd’hui, je ne me sens plus comme un papa solo mais comme un père qui a de la chance de vivre des moments intenses avec mes enfants et qui arrive à trouver un équilibre de vie. D’ailleurs, le regard des gens sur moi a évolué. Je ne suis plus juste un papa solo mais un papa entrepreneur et qui gère ses enfants »…. Douglas a réussi, grâce à sa motivation, à passer de papa solo et entrepreneur à papa entrepreneur qui s’occupe seul de ses enfants. Et cela fait toute la différence…

 

Et vous, que pensez-vous de l’histoire de Douglas, ce papa solo et entrepreneur ?

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