Quand on devient parent, on se transforme vite en bulle de protection pour son bébé. On veut qu’il aille bien, on rêve qu’il ne pleure jamais, qu’il ne soit jamais malade, … Bref, on rêve au bébé idéal qui n’existe pas vraiment ! Et sans s’en rendre vraiment compte, on commence à se mettre la pression pour que tout se passe bien, voire que tout soit parfait. Si on ajoute à cela les nombreuses injonctions que l’on reçoit en tant que parent (de notre entourage, des livres, …), être parent peut vite devenir une grosse source d’angoisse et de culpabilité permanente.
STOP ! On peut faire différemment ! Car être dans ce stress permanent n’est pas bon pour les parents et encore moins bon pour le bébé qui va absorber ce stress. Car oui, être un parent zen de bébé permet d’aider son bébé à être lui même zen et serein.
Mes jumeaux ont désormais passé les 18 mois et commencent à devenir plus des petits enfants que des bébés. Je peux donc partager avec vous mes 8 astuces qui ont fonctionné au fil des mois. Car oui, selon moi, avec quelques astuces, on peut être un parent zen de bébé.
Se débarrasser de certains outils qui angoissent
Il existe tout un tas d’outils dont la promesse est de rendre zen les parents de bébé. Forcément ça donne envie. Mais à y regarder de plus prêt, ces outils peuvent finalement générer exactement l’inverse et créer du stress pour le parent. J’en ai sélectionné deux qui sont, dans la très grande majorité des cas, des outils anxiogènes.
- Le Baby Phone. Un dans la chambre de bébé et un qui ne vous quitte pas, le baby phone vous permet d’entendre en temps réel la respiration et surtout les pleurs de bébés. Comme tout parent, cela me semblait un indispensable. Et finalement, il n’a jamais été utilisé. Pourquoi ? Car en devenant parent, vous développez un 6ème sens (votre Baby Phone interne). Ou plutôt, vous améliorez sensiblement un de vos cinq sens : l’ouïe. Quoiqu’il se passe, vous allez vous rendre compte que vous entendrez toujours les pleurs de votre bébé, même les plus petits. Sauf, bien sur, si vous vivez dans un 400 m2 et que la chambre de bébé est à l’autre bout de la maison ! Même quand nous avons des amis à la maison et que les discussions sont fortes, j’arrive à entendre les pleurs de mes jumeaux. Donc oubliez le Baby Phone vraiment ! Il ne sert pas à grand chose selon moi, à part à vous angoisser du moindre bruit.
- La balance. Surveiller le poids de son bébé tous les jours ou toutes les semaines n’a pas vraiment de sens dans la majorité des cas. Là aussi, cela peut être très angoissant. Même dans les cas où BB mange peu, je pense que la balance n’est pas nécessaire. Dans mon cas, BB Girl mangeait très peu (car elle avait des problèmes respiratoires). Avec le temps, j’ai compris que l’on ne pouvait pas la forcer à manger et donc que surveiller son poids régulièrement ne servait à rien. N’oubliez pas que sur les premiers mois de bébé, vous avez toute une série de vaccins à faire chez la pédiatre. Et votre pédiatre pèsera bébé à chaque fois. Cela vous permet de contrôler son évolution de poids régulièrement, sans pour autant vous mettre une pression quotidienne sur la prise de 20 grammes.
Supprimer le BabyPhone et la balance de bébé, c’est déjà un premier grand pas pour se transformer en parent zen de bébé.
Lâcher prise sur les normes (poids, âge pour marcher, …)
Un peu dans le même esprit, il est, selon moi, fondamental de prendre de la distance par rapport aux normes d’évolution d’un bébé. Quand on cherche des infos, on lit que bébé doit commencer à marcher à 12 mois, dire ses premiers mots simples entre 8 et 12 mois, … OK, ce sont des normes mais si on s’y attache trop, cela devient angoissant. « Quoi mon bébé n’a pas dit Papa / Maman a 12 mois, on a un problème ! ». Non, bébé parlera quand il sera prêt. Chaque bébé a son rythme qui lui est propre.
Mes jumeaux ont commencé à marcher à 18 mois. Donc bien plus tard que la « norme ». Quand ils s’y sont mis, il y a eu très peu de chutes, car pendant plusieurs mois, ils sont passés de la position assise à debout, sans pour autant marcher, pour tester leur équilibre et se sécuriser. Cela a été leur façon d’apprendre. C’est ce qui a fonctionné pour eux.
Lâchez prise sur ses références et ne vous angoissez pas s’il y a du décalage. Bébé va grandir et évoluer à son propre rythme. Faites lui confiance, et ne mettez pas, à vous et à lui, de pression inutile. Le jour où vous aurez décidé de lâcher prises sur ses normes, vous vous apercevrez que vous êtes déjà devenu bien plus un parent zen de bébé.
Ne pas s’angoisser sur des petites choses du quotidien (repas, chute, petite fièvre ou toux, …)
En tant qu’adulte, êtes-vous chaque jour le (la) même ? Probablement non ! Et bien c’est pareil pour bébé. La vérité d’un jour n’est peut être pas la vérité du lendemain. L’accepter, c’est se débarrasser d’un poids énorme.
Ce midi, bébé décide de ne pas terminer son repas et de n’en manger que la moitié. Aussitôt, vous passez en mode survie « mon bébé a besoin de manger », vous vous angoissez et vous essayez plein de choses pour qu’il termine le bon repas que vous lui avez préparé avec amour . Franchement, est-ce si grave s’il ne termine pas son repas ? Il mangera mieux à 16h, ce soir ou demain… Pas d’angoisse, un bébé ne se laisse jamais mourir de faim… Et pas d’angoisse non plus si bébé ne fait pas caca un jour. Ce sera pour le lendemain (bien sur, si cela dure 3 jours de suite, là, il est temps d’agir). Parfois, mettre dans son biberon un peu d’eau comme de l’Hepar par exemple suffit à le libérer.
Quand vous assistez à une petite chute de bébé, vous bondissez auprès de lui pour le sauver ! Un bébé tombe, c’est normal. Cela fait partie de son apprentissage. Savez-vous qu’ un bébé tombe en moyenne 2 000 fois avant de savoir marcher ? Alors bien sur, je ne dis pas qu’il faut le laisser seul et sans surveillance. Je dis juste de ne pas s’angoisser à la moindre petite chute.
Un bébé est souvent malade. C’est normal, il fait ses défenses immunitaires. Très vite, on apprend à distinguer une petite d’une grande maladie. Si bébé fait un peu de fièvre ou tousse, pas besoin de courir chez le pédiatre ou aux urgences. Soyez bien sur présent, donnez lui un peu de Doliprane mais ne vous angoissez pas de façon inutile. Bébé développe juste sa relation au monde… et aux microbes !
Ne pas s’angoisser sur ces petites contrariétés du quotidien va vous aider facilement à devenir un parent zen de bébé…
Bébé pleure, c’est normal !
Les pleurs de bébé, cela peut vite être stressant. Là également, les pleurs de bébé sont normaux, c’est ce qu’il a à sa disposition pour s’exprimer. En moyenne, on dit qu’un bébé pleure 3h par jour.
Alors bien sur, je ne dis pas qu’il faut faire abstraction des pleurs et laisser son bébé en crise pendant des heures ! Avec le temps, vous allez apprendre à distinguer la typologie de pleurs. Parfois, les pleurs ne sont pas synonymes de faim ou de mal être, mais juste une façon d’évacuer le « stress » de la journée.
Acceptez les, respirez un grand coup… Ca va passer !
Anticiper tout ce que vous pouvez !
J’en parle souvent dans les articles, mais pour moi l’anticipation est une des règles fortes du parent zen de bébé. Cela permet de ne pas subir les choses. Là aussi, il est utopique de se dire que l’on peut tout anticiper. Mais il y a des choses qui s’anticipent facilement : les stocks de couches et de produits de soin, les repas, les habits du lendemain, …
Ecrivez sur un papier tout ce que vous pouvez préparer à l’avance. Et mettez en place ces anticipations. Ca va vous enlever un gros stress, vous donner des rituels.
L’anticipation, c’est au moins 30% de stress en moins pour être un parent zen de bébé.
Créer un environnement calme
Que ce soit pour vous ou pour bébé, avoir un environnement calme contribue fortement à la zen attitude ! Vous n’avez pas besoin d’avoir la TV allumée en permanence ou la musique en bruit de fond 12h sur 24h. De même, baissez le ton de votre voix quand vous parlez à bébé. Il ne s’agit pas de chuchoter mais d’avoir un débit et un volume calmes et posés.
Supprimer ou diminuer toutes ces nuisances sonores va beaucoup vous aider à devenir un parent zen de bébé… et bébé à être beaucoup plus calme, c’est certain !
Prendre du temps pour vous
Ce qui aide à être un parent zen de bébé, c’est de prendre du temps pour vous. Que ce soit quelques heures, 24 heures ou un WE, ce sont des moments fondamentaux pour vous retrouver (seul ou à deux). Vous allez changer d’air, respirer, vous reposer. Et promis, bébé peut vivre 24h sans vous.
Quand on devient parent, on pense que l’on doit s’oublier pour se concentrer sur son bébé. Mais pour être un « bon » parent, c’est mieux d’être bien avec soi même.
Déculpabilisez ! Votre bébé ne vous aimera pas moins si vous partez quelques heures ou quelques jours ! Et si cela vous permet de revenir plus serein, bébé le sentira et cela l’aidera à être à son tour plus zen !
Accepter que tout ne sera pas parfait
Ma dernière astuce réside dans le fait d’accepter que vous ne pourrez pas tout maitriser. La vie avec bébé ne sera surement pas comme vous l’aviez imaginé. Il y a aura des événements moins sympas mais aussi beaucoup de jolies surprises. Accepter que tout ne sera pas parfait dans votre vie avec bébé, c’est se détacher de potentielles déceptions. Faites au mieux, avec ce que vous êtes, avec ce que vous pouvez (et avec ces astuces !).
La perfection, ça n’existe pas et heureusement car c’est ennuyant au final ! Laissez vous bercer par les surprises d’une vie avec bébé.
En appliquant ces 8 astuces, vous allez gagner en sérénité, … Etre un parent zen de bébé va aussi vous aider à bien plus profiter de ces premiers mois / premières années… qui passent si vite !
Et vous ? Avez vous d’autres astuces à partager pour être un parent zen de bébé ?
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