Antoine est un papa bien dans son époque : papa, beau papa, commerçant-entrepreneur, artiste, serein et accroché à des valeurs fortes qu’il souhaite transmettre à son fils et à son beau fils. Un papa impliqué entrepreneur. Un papa inspirant que j’ai eu envie de rencontrer. Portrait d’un papa de son temps.
Papa et équilibriste
Antoine nous reçoit dans son nouveau salon de coiffure ouvert il y a huit mois (plus qu’un « simple » salon, un lieu à son image, où l’on se sent immédiatement bien, où l’on y découvre des produits bios sélectionnés par ses soins), sourire aux lèvres. Il revient de la crèche et de l’école où il a déposé ses fils, comme chaque matin. « Oui j’ai monté mon business mais je ne veux pas pour autant sacrifier ma vie de famille. Tout est question d’organisation et d’équilibre ». Cet équilibre semble vital pour Antoine. Se réaliser professionnellement tout en s’épanouissant auprès de sa femme, Perrine, et don beau fils Tal et de son fils Vadim. Là où pour certains cette combinaison pro/perso ressemble à un casse tête, c’est une évidence « non négociable » pour Antoine. « Quand j’étais salarié, j’avais négocié de ne pas travailler le mercredi pour avoir du temps avec mon grand, Tal. C’était une condition sinequanone. Je voulais garder cet espace temps en étant patron de mon entreprise, je ne l’ai jamais perdu de vue. Six mois après l’ouverture, une fois l’affaire lancée, j’ai pu de nouveau me libérer le mercredi ». Seulement six mois après ! Ouhaou, c’est courageux pour un entrepreneur !
Papa et grand papa
Quand Antoine rencontre sa future femme, Perrine, il y a sept ans, elle est déjà maman d’un petit Tal de 2 ans. Pas effrayant pour le grand gaillard tatoué ! « Avec Perrine, c’était une évidence. Son histoire, son fils, l’était tout autant. J’ai pris le « package » à bras ouverts ! ». Pourtant, dans l’absolu, ce n’est pas forcément facile de débuter une histoire d’amour avec directement un bébé à gérer… « J’ai toujours été très à l’aise avec les enfants. A quatorze ans, je m’occupais d’enfants très régulièrement. Je n’étais pas du tout effrayé de m’occuper d’un petit de deux ans et demi à temps plein, je me sentais absolument prêt, je me sentais très serein. Le temps disponible, les bibs, les réveils la nuit, je savais déjà ce que c’était ! Et puis à cet âge, il n’était déjà plus un bébé, c’était aussi plus facile». Naturellement et simplement, la relation se noue entre les deux. Même si c’est son beau-père, Antoine considère Tal comme son fils. « Il ne m’appelle bien sur pas Papa car il en a déjà un, mais « Grand Papa » ou « Presque Papa » ! ». Compliqué d’éduquer un beau fils ? De ne pas faire de différence entre son beau fils et son fils (Vadim, dix-huit mois aujourd’hui, qui est né six ans après). Pas pour Antoine qui assure ne faire aucune différence entre les deux (et Perrine, son épouse, confirme !).
Ayant commencé sa vie de famille avec un enfant de deux ans et demi, Antoine avait hâte de connaitre les débuts avec un bébé. Il a vécu la 2eme grossesse de sa femme avec impatience. « Quand enfin l’accouchement s’est passé, c’était le graal, la délivrance ! J’avais tellement envie de vivre les 1ers moments d’un bébé ». D’ailleurs son plus beau souvenir de Papa est justement le moment où la nouvelle famille se retrouve à quatre pour la première fois. « Vadim est né à 21h et la maternité n’est plus accessible à cette heure là. Pour moi, c’était primordial que l’on se retrouve vite à quatre, que Tal rencontre son petit frère. Grâce à la complicité de la sage femme, on a réussi à faire entrer Tal à 22h à la maternité, par une petite trappe de la porte d’un placard de service pour que personne ne le voit ! Un grand moment ! Une heure après la naissance de Vadim, on a réussi à se retrouver à quatre, tous ensemble réunis ».
Papa aligné avec ses émotions et ses valeurs
Tal ayant quitté la maternité, Antoine se retrouve pour la 1ere fois seul avec son bébé (l’accouchement ayant été difficile, il laisse sa femme se reposer pour prendre soin de son fils). C’est le moment de la 1ere rencontre à deux. Naturellement, il pose son fils sur son torse nu pour une nuit de peau à peau . « Autant je n’ai pas pleuré à l’accouchement, autant là, j’ai passé trois heures d’affilé à pleurer. Je ne pouvais m’arrêter de le regarder, de le caresser. J’ai été submergé par l’émotion ». Un moment fort pour Antoine dont il parle encore avec intensité, près de deux ans après.
Etre connecté avec ses émotions, c’est quelque chose qu’Antoine souhaite transmettre à ses deux fils. Et il en est de même pour les valeurs, ces choses indispensables qui nous structurent et nous accompagnent tout au long de la vie. « L’intégrité , l’ honnêteté et la franchise sont des piliers pour moi. J’ai vraiment envie de transmettre ces repères à mon fils et à mon beau-fils ». Même si c’est encore trop tôt pour Vadim, dix-huit Mois, Antoine s’y attache déjà avec Tal. « Cela passe par les histoires, ce qu’il vit à la maison ou à l’école. J’essaye de les lui inculquer mais en expliquant, pas en imposant ».
Antoine a aussi une grande fibre artistique qui passe par la musique, la mode, le design, le dessin, … Et la musique est aussi quelque chose qu’il souhaite transmettre à ses enfants. « On n’écoute pas Henri Dès à la maison ! J’ai envie de leur éduquer les oreilles avec de la bonne musique ! On écoute du jazz, du classique, les Stones, … Et je le fais depuis que Vadim est tout bébé». Avec sa femme, ils vont prochainement acheter un petit piano pour les enfants… Vadim & Tal, de véritables mélomanes en herbe…
Et si les enfants laissaient tomber la musique pour le théâtre ? D’après Antoine, ces enfants diraient de lui qu’il est « le meilleur conteur d’histoires du soir ». « Je ne sais pas lire une histoire normalement ! Cela se transforme en spectacle, en show, avec des rires, des cris, des sauts de voix ! Cela agace un peu ma femme car elle craint que cela les énerve mais ils s’endorment immédiatement dès l’histoire/spectacle terminée et la porte fermée ».
Papa présent et entrepreneur
Comment résoudre l’équation « papa impliqué » et « entrepreneur » ? Pour Antoine, ce n’était même pas une question. « Pour moi, la maman qui s’occupe de tout et le papa qui est juste là de temps en temps, c’est du passé, c’est fini ! Etre ce père présent était à la fois naturel et indispensable pour moi, à la fois pour soulager ma femme et pour être bien avec moi en étant auprès de mes enfants ». Et il a même des projets qui vont encore plus loin. « Je me vois tout à fait partir seul quelques jours, avec mon fils et mon beau-fils, sans ma femme. Cela ne me fait absolument pas peur, même avec le plus petit ».
Selon Antoine, tout passe par l’organisation. Il prépare les enfants le matin, dépose Tal à l’école et Vadim à la crèche chaque jour et rentre à la maison pour la fameuse histoire du soir.
Le rythme boulot/famille s’est mis en place quelques mois après l’ouverture de son business. « Je bosse douze heures par jour mais je me suis vite rendu compte que je n’étais pas complètement concentré sur mon boulot. Je ne me sentais pas complètement heureux. Il me manquait quelque chose : du temps avec mes enfants ». Antoine a donc décidé de reprendre ses habitudes et de ne plus travailler le mercredi. « Ce n’était pas une décision facile car quand on est patron, surtout au lancement de son entreprise, on veut être partout, on a peur que cela se passe moins bien quand on n’est pas présent, même si j’ai confiance en mes équipes. Mais je ne regrette absolument pas cette décision ! La salon tourne très bien sans moi le mercredi et moi je suis encore plus motivé et serein les cinq autres jours de la semaine ! ».
Papa transformé
Organisé, Antoine l’a toujours été, ce n’est pas sa paternité qui lui a donné cette qualité (essentielle à la vie de parent !). Mais selon lui, devenir père l’a changé sur bien d’autres points. « Cela m’a « dénombrilisé ». Je n’ai jamais été égoïste mais j’avais tendance à passer des journées juste pour moi, cela n’arrive quasiment plus ! Les rôles changent, les priorités également. J’étais hypocondriaque avant et ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui ! ».
Comme beaucoup de jeunes hommes urbains, Antoine a toujours eu une vie sociale dense ! Même si elle est toujours présente, cela a évolué. « On sort moins mais on reçoit plus. Et on boit moins ! Hier soir, on avait des amis à la maison, j’ai passé une heure à m’occuper de Vadim qui était malade au lieu de partager des verres avec mes potes ! ».
Pour Antoine, devenir père lui a surtout permis de revenir à l’essentiel. Ne plus perdre de temps dans l’inutile pour se focaliser sur ce qui fait son bonheur : réussir à conjuguer sa famille et son entreprise… Et le tout avec sérénité, l’arme fatale selon Antoine pour réussir ce challenge !
Quand devenir papa permet de devenir une encore meilleure version de soi-même…
Actions
L’ADN de ce blog, c est de pouvoir s’inspirer d’histoires de papas pour mettre en place des actions permettant d’améliorer son quotidien de papa. En voilà quelques unes que je vous propose :
- libérer du temps : Quelque soit votre job (patron ou salarié) ou de vos activités annexes, essayez de dégager un temps bonus pour vos enfants. En fonction de vos obligations, ce n’est pas évident mais il ne s’agit pas de forcément se libérer une journée. Cela peut être une demi – journée ou même une ou deux heures par semaine. Prenez un peu de temps, analysez sur plusieurs semaines votre rythme et voyez là où il est plus facile de négocier (avec soi ou votre patron) un peu de temps
- Transmettre ce que l’on aime : on a tous quelque chose qui nous anime. Que ce soit du sport, un art, de la cuisine, … identifiez ce que vous aimez profondément et qui vous génère du plaisir. Car au-delà de l’activité, c’est cette notion de plaisir et de passion que vous allez transmettre à vos enfants en les faisant participer à ce que vous aimez
- Gagner en sérénité : le tourbillon de la vie fait que l’on a parfois du mal à faire face. N’oubliez jamais que l’on est plus fort que ce que l’on croit et que l’on est capable de rebondir. Gagner en confiance en soi permet de gagner en sérénité. Et les choses deviennent de suite un peu plus faciles (ou un peu moins difficiles,c’est selon)…
- Accepter ses émotions : oui vous pouvez être un homme et être ému. Oui vous pouvez être un homme et parfois pleurer. Cela ne remet en rien en question ce que l’on est. Et c’est même souvent l’inverse ! Accepter ses émotions, c’est se faire du bien à soi… et à son entourage (conjoint.e et enfant(s) ) !
Et vous, que pensez vous de l’histoire d’Antoine ? Comment réussissez-vous à conciliez le pro et le perso ?
Positivons, partageons et commentons ci dessous !
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